Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Quand je médite, je sens parfois une certaine félicité. Dans de telles occasions, dois-je me demander: « Qui est celui qui ressent cette félicité? »

R: De tels questionnements ne doivent pas se faire pendant la méditation profonde AYP ou d'autres pratiques assises. Avant ou après, mais pas pendant. Cela dilue la pratique que nous faisons pour cultiver le silence intérieur immuable (le témoin) et la conductivité extatique, qui sont les fondements mêmes d'une recherche du Soi efficace (relationnelle) pendant notre activité journalière.

L'heure que nous passons plus ou moins chaque jour à nos pratiques assises structurées prépare la voie à une expérience et une compréhension claires et continues de notre nature non-duelle (le Soi rayonnant librement) dans toutes les autres choses que nous faisons. Une intégration efficace des pratiques signifie de faire chaque pratique à son heure et non en même temps.

En conséquence, quand nous nous engageons dans une pratique et que des éléments d'une autre pratique viennent interférer, nous les traitons comme toute autre pensée ou sensation qui pourrait se produire, en revenant sans effort à la pratique que nous sommes en train de faire pour le temps où nous devons la faire. C'est très simple. Cela n'enlève rien aux autres pratiques que nous pouvons entreprendre à d'autres moments de la journée. En fait, cela les fortifie considérablement.

Une intégration efficace des pratiques renforce notre épanouissement spirituel. La croyance commune est que nous devrions suivre l'une « ou » l'autre méthode fiable. Nous entendons rarement que nous devrions suivre l'une « et » l'autre dans une approche intégrée efficace. La nature humaine est hautement compétitive et nous entendons souvent qu'une approche de la pratique spirituelle est meilleure qu'une autre et qu'en conséquence nous devrions faire seulement cette pratique et non l'autre. Cela n'a pas grand-chose à voir avec une recherche de ce qui fonctionne vraiment. Au contraire, cela limite nos efforts spirituels.

S'il y a quelque chose d'innovant avec AYP, c'est bien la compréhension claire que les pratiques spirituelles sont complémentaires et qu'une approche intégrée progressive est bien supérieure à la somme de ses parties. Cela revient à dire qu'il faut donner à chaque pratique son dû, sans des chevauchements qui dilueraient l'efficacité de ses différents composants.

Il est suggéré de faire les asanas quand c'est le moment des asanas, de faire le pranayama quand c'est le moment du pranayama, la méditation profonde quand c'est le moment de la méditation profonde, le samyama quand c'est le moment du samyama, l'enquête sur le Soi quand c'est le moment de l'enquête sur le Soi, et ainsi de suite...

En pratiquant ainsi, nous intégrerons de façon naturelle toutes les branches du yoga et le résultat dépassera de beaucoup ce que nous pourrions attendre d'une pratique ou d'une approche unique.

Il en va de même que de conduire une voiture. Nous ne pouvons pas espérer des progrès significatifs si nous appuyons en même temps sur l'accélérateur et le frein, si nous tournons à gauche au moment même où nous tournons à droite et si nous tentons de conduire avec toutes les vitesses à la fois. Il vaut bien mieux utiliser chaque fonction au bon moment afin de faire avancer la voiture correctement. C'est la même chose avec les pratiques spirituelles. Nos expériences dans le présent avec toutes ces pratiques sont bien plus importantes que tous les conseils considérables qui nous viennent du passé, aussi utiles qu'ils puissent être.

Pratiquez avec sagesse et avec joie!

Le gourou est en vous