Leçon 413 - L'illumination est-elle tout ou rien?
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De: Yogani
Date: 14 juin 2010

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: J'ai du mal à comprendre comment tous les chemins spirituels peuvent "se rejoindre à la fin". Par exemple, certains enseignements proclament que l'illumination n'est en rien une expérience affective (ni joie, ni tristesse, ni désir), mais seulement une "parfaite clarté", ce qui, me semble-t-il, est différent de l'expérience de l'amour divin rayonnant au-dehors. Ils affirment également n'avoir aucun désir de pratiquer, alors que dans d'autres traditions on s'adonne activement à la dévotion et aux pratiques, etc. La plupart des traditions bouddhistes ne semblent pas faire cas de la kundalini, alors que d'autres voies la mettent au centre. L'illumination est-elle réellement unique ou multiple?

R: Oui, tout se rejoint à la fin. Mais où? Dans la non-action, ou dans l'effusion de l'amour divin? Ou dans les deux à la fois? Et si c'est dans l'action, est-elle personnelle ou impersonnelle? Une non-action qui est une action? Ce que nous avons appelé à de nombreuses reprises "la tranquillité en action". C'est un paradoxe. La façon dont nous l'appelons ne dépend que de la manière dont les choses peuvent être dévoilées et représentées comme des objets dans le mental.

Par exemple, le non-désir est-il vraiment une absence de désir? Souvent les pratiquants d'AYP sont inquiets, à un stade ou un autre de leur développement, de ne plus éprouver "aucun désir". Est-ce vraiment une absence de désir? Non, bien évidemment. C'est une période stationnaire du témoin que nous pouvons observer avant qu'il ne se manifeste en tant que rayonnement dans nos activités quotidiennes. La motivation personnelle peut ne plus être présente, et elle peut nous manquer (comme une habitude perdue), mais la motivation à agir n'a pas disparu pour autant. Elle émane du plus profond de nous, du silence intérieur. Sans cela, nous ne serions pas capables de sortir du lit le matin.

Concernant la "kundalini", ce n'est qu'un nom qui désigne l'énergie de l'évolution qui se met en mouvement en nous. Certaines traditions choisissent de ne pas nommer le stade énergétique de l'épanouissement, mais on ne peut nier son existence dans tous les chemins spirituels. Qu'on la nomme ou non, l'énergie se déploiera. Si l'on ne la ressent pas, c'est que cela ne s'est pas encore produit, ou que cela a été ignoré. Il n'est pas nécessaire de se précipiter vers cette énergie (kundalini). Mais il n'est pas non plus nécessaire de la nier. Chaque chose en son temps.

La "clarté parfaite" est-elle le stade final? "L'effusion de l'amour divin" est-elle le stade final? L'illumination est-elle tout ou rien? Les perceptions liées à ces expériences ne sont que de simples structures mentales qui ne signifient pas grand-chose. La vérité, c'est que ce n'est aucune des deux et les deux à la fois, et que c'est sans fin. Voilà le problème. Quiconque dit "voilà, c'est ça" et demeure sur sa position, manque sa cible, car il n'y a pas de "çA", pas d'état final. Ce n'est ni un divorce de la vie, ni un engagement permanent dans la vie. C'est un processus dans l'ici et maintenant. Ceux qui affirment que l'illumination n'est aucune chose peuvent se retrouver un peu bloqués et il leur reste encore à être intégrés sur le plan spirituel. Ne pas participer à la vie, c'est rester dans la dualité. Ceux qui affirment que l'illumination est toutes choses, ont encore à découvrir qu'ils sont l'Un ne faisant rien au milieu de toutes choses. Il n'y a pas de réponse claire. Ceux qui en cherchent une ne la trouveront pas.

La clarté vient lorsque le paradoxe de faire tout en ne faisant rien devient ordinaire dans notre expérience quotidienne, et qu'il n'y a plus besoin de dire "c'est ceci ou cela". Cela est, tout simplement, et nous nous trouvons à la fois dans cela et au-delà. Cela inclut de vivre sans souffrance à travers les apparentes injustices de la vie.

Il n'y a qu'une façon de découvrir de quoi il s'agit: pratiquer. Il y a un processus, un chemin et nous pouvons le parcourir, non avec notre mental conceptuel, mais avec le véhicule de notre neurobiologie. Nous sommes la porte, et cette porte nous emmène au-delà du mental et de toutes ses définitions.

Nous n'avons pas à croire qui que ce soit sur parole. Pratiquons. Alors nous saurons.

Le gourou est en vous

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