Leçon 317 - Onze questions clés sur le samyama
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De: Yogani
Date: 16 mars 2009

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Dès que nous commençons notre pratique journalière du samyama (voir la leçon 150), des questions vont forcément apparaître. Elles peuvent aussi bien concerner les bases de la technique que les expériences nouvelles susceptibles de se produire. Nous allons passer en revue onze questions clés sur la pratique du samyama. Cette revue concerne aussi bien ceux qui commencent le samyama que ceux qui s'engagent dans les applications supplémentaires décrites à partir de la leçon 299, le samyama cosmique (un yoga nidra avancé), le samyama avec les asanas et l'utilisation des principes du samyama dans la prière.

Q 1: Il me semble qu'avec le samyama, il ne se passe pas grand-chose. Suis-je prêt pour cette pratique?

R 1: Vous êtes prêt si vous ressentez en vous un peu de silence intérieur, sentez dans votre cœur si vous êtes prêt et si vous pouvez maintenir une pratique journalière. De même qu'avec la méditation profonde, nous ne mesurons pas les résultats du samyama à l'aune de ce qui se passe pendant la pratique proprement dite. Le vrai critère est la façon dont nous nous sentons pendant nos activités journalières, entre les pratiques assises. Si nous sentons davantage de paix, de créativité et de bonheur dans notre vie, cela sera une bonne indication des résultats qui se produisent, même s'il ne se passe rien pendant notre séance de samyama. Cela est vrai de toutes les pratiques de yoga.

Le fruit des pratiques de yoga se révèle non pas dans ce qui se passe pendant la pratique proprement dite, mais dans la façon dont elles affectent la qualité de notre vie.

Q 2: Dans notre pratique du samyama, quelle est la différence entre prendre et laisser aller le mot "Amour" et contempler l' "Amour"?

R 2: Les sûtras que nous utilisons avec le samyama sont des mots codés d'une information qui, grâce au langage, est déjà profondément enracinée en nous. Prendre tout simplement le sûtra pour le laisser aller dans le silence unira automatiquement la totalité de sa signification avec la pure conscience de félicité qui réside en nous de même que de dire un mot à haute voix transmettra automatiquement sa signification à tous ceux qui comprennent notre langue. Si nous comprenons notre langue, notre silence intérieur la comprend aussi, nous n'avons donc pas besoin de nous faire de souci pour donner du sens à nos sûtras.

Pendant le samyama, nous ne contemplons pas. Cela nous garderait engagés dans un processus mental et empêcherait l'absorption du sutra dans le silence intérieur. Quand nous nous intériorisons, en faire moins revient à en faire plus. Nous suivons simplement la méthode facile consistant à prendre un sûtra à un niveau très faible et imperceptible toutes les 15 secondes pour ensuite le laisser aller. C'est très simple.

Si nous souhaitons réfléchir à la signification de nos sûtras en dehors de la pratique proprement dite, c'est bien. C'est une bonne chose de comprendre la signification et l'intention de nos sûtras. C'est nous qui en décidons. Cette signification ne viendra pas d'ailleurs. Elle fait partie de notre programmation intérieure, ainsi qu'il en va avec tout le langage. C'est bien la raison pour laquelle nous disons les sutras dans notre propre langue afin que le sens des mots soit vivant comme une graine enfouie en nous profondément. Il n'est pas nécessaire d'en faire trop et de penser toute la journée à la signification de nos sutras. Il suffit de savoir ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent dire. Rien de plus. Quand nous nous asseyons pour pratiquer le samyama, nous oublions tout cela et utilisons les sûtras ainsi qu'il a été suggéré et les résultats les meilleurs seront là.

La Bible nous raconte à quel point il est difficile à un homme riche d'entrer dans le Royaume des Cieux, aussi difficile qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille. Il en va de même avec le samyama. Si, pendant notre samyama nous sommes "riches" de pensées, de significations, de contemplations, etc., alors lâcher prise dans le silence intérieur sera tout aussi difficile que de faire passer un chameau à travers le trou d'une aiguille, quasiment impossible. Mais si nous prenons le sutra d'une façon floue et vague pour le laisser aller, alors il ira facilement dans le silence intérieur. Le chameau deviendra très petit et indistinct, presque rien du tout et il passera tout droit à travers le trou de l'aiguille. Alors les résultats seront très bons. C'est ainsi que le samyama fonctionne.

Q 3: J'ai du mal à observer l'intervalle de 15 secondes. Pouvez-vous me conseiller? Et, pourquoi 15 secondes?

R 3: Pour réguler le temps du samyama, il suffit de créer une habitude. Cela prend de nombreuses séances pour y arriver. En fait, le système nerveux a déjà en lui une horloge tout à fait précise et nous pouvons y avoir accès simplement en la sollicitant de façon répétée avec notre pratique. C'est vrai avec la méditation profonde et c'est également vrai avec le samyama. Il y a pourtant une différence.

Dans la méditation profonde, où la plupart d'entre nous observe la durée de 20 minutes, il est tout à fait approprié de jeter un coup d'œil à l'horloge vers la fin de la séance pour vérifier si nous sommes bien dans les temps.

Avec le samyama, nous ne voulons pas regarder l'horloge pour vérifier à chaque fois l'intervalle de 15 secondes. Cela ferait beaucoup trop de distractions du processus naturel dans lequel nous nous sommes engagés. A la place, nous faisons tous nos sutras avec leurs deux répétitions et nous vérifions le temps peu avant la fin ou bien quand nous avons terminé. Alors, nous saurons si nous avons été trop vite ou trop lentement et nous ferons un ajustement la fois suivante.

Nous savons que 9 sûtras faits deux fois chacun avec un intervalle de 15 secondes prendront environ cinq minutes. Si notre séance tourne autour de ces cinq minutes, nous sommes sur le bon chemin. Si elle est plus longue ou plus courte d'une façon significative, nous pouvons faire un ajustement. En quelques jours ou en quelques semaines, nous arriverons de cette façon à observer approximativement l'intervalle de 15 secondes.

Si nous utilisons notre dernier sûtra pour une période supplémentaire de cinq minutes (Akasha-légèreté de l'air, pour la plus grande partie d'entre nous), nous pouvons revenir à la méthode utilisée pour la méditation profonde. Plutôt que de compter les répétitions, nous continuons avec le sûtra en observant approximativement l'intervalle de 15 secondes jusqu'à ce que les cinq minutes soient passées. Ayant maîtrisé l'intervalle de 15 secondes avec nos autres sûtras, nous pouvons espérer conserver le bon rythme avec le dernier sutra pour les cinq dernières minutes de notre séance.

Notre propre expérience nous permettra de vérifier que 15 secondes représentent bien la durée nécessaire pour laisser aller le sûtra dans le silence intérieur, afin qu'il soit vivifié de l'intérieur pour produire l'effet recherché grâce au processus consistant à mettre la tranquillité en mouvement. Ensuite, une autre répétition du même sûtra ou du suivant devient nécessaire pour continuer le processus ainsi enclenché. Pour le processus du samyama, le mental et le système nerveux humain sont préprogrammés pour cette durée approximative de même que pour une durée de 20 minutes pour une session de méditation profonde, pour la plupart des gens.

Si nous avons nettement moins de 15 secondes entre la répétition des sûtras, la tranquillité n'aura pas assez de temps pour absorber pleinement le sutra et se mettre en mouvement. Il est fréquent dans la pratique du samyama, de passer à travers les sûtras sans les laisser aller le temps requis entre les répétitions. Cela arrive quand le mental est très occupé, ce qui peut nous arriver à tous avec nos vies actives. Mais là, nous sommes dans le samyama où le lâcher-prise est essentiel. Il faut prendre l'habitude de laisser faire pour permettre au silence intérieur de faire son travail, sans s'occuper des pensées ou des autres expériences qui peuvent venir. Avec le temps, nous apprendrons à faire confiance au processus. Il fonctionne!

Pensez-y de cette façon! Chaque répétition se compose d'une fraction de seconde où l'on prend faiblement le sûtra et de15 secondes de lâcher-prise. Ainsi donc, quelle est la première raison d'être du samyama? Concerne-t-il d'abord les sûtras? Non, il concerne d'abord le lâcher-prise!

La raison pour laquelle nous ne dépassons pas volontairement les 15 secondes entre les répétitions est qu'une fois ce le laps de temps écoulé, notre attention revient naturellement aux pensées et recherche du grain à moudre. Ou bien, après 15 secondes, le mental se met à vagabonder sans but. C'est dans sa nature. A ce moment, nous lui donnons une autre répétition du sûtra à laisser aller. Le samyama étant un processus agréable, le mental sera tout content d'aller une fois de plus avec le sûtra dans la tranquillité.

Parfois, nous perdons la notion du temps et dépassons les 15 secondes. Cela peut arriver et fait l'objet de la question suivante.

Q 4: Est-il correct de se perdre dans la pratique du samyama? Quand je réalise que c'est arrivé, que dois-je faire?

R 4: Perdre le fil de nos sûtras arrive souvent, même à des pratiquants avancés, en raison de la purification et de l'ouverture qui se produisent dans notre système nerveux. Cela peut arriver à tout le monde, à n'importe quel moment et il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Chaque fois que nous réalisons avoir erré hors de notre pratique des sûtras, nous revenons simplement là où nous en étions.

Si nous nous retrouvons dans une tempête de pensées, nous ne nous y accrochons pas, nous n'essayons pas non plus de les chasser de force. Nous revenons sans effort à notre pratique du samyama chaque fois que nous réalisons nous être égarés dans un flot de pensées ou dans n'importe quelle autre expérience.

Bien sûr, vagabonder et revenir à nos sûtras au bout d'un moment a pour conséquence que le temps total de notre pratique sera plus long. Si nous avons le temps, cela ne prête pas à conséquence. Par contre, si nous n'avons plus le temps, nous pouvons terminer notre séance là où nous en sommes dans notre suite de sûtras et nous étendre pour nous reposer. Il y aura toujours d'autres séances, nous n'avons donc pas besoin de nous tracasser pour une séquence de sûtras interrompue. C'était pour une bonne cause, pour notre purification et pour notre ouverture et pour le processus en cours de notre illumination. Avec le samyama, nous passons tous à travers toutes sortes d'expériences. Avec le temps, la pratique du samyama deviendra plus régulière et plus stable à mesure que la purification et l'ouverture intérieure avancent dans notre système nerveux.

Si, pendant les cinq dernières minutes de notre séance, nous nous égarons avec notre dernier sutra et que le temps dont nous disposons s'est écoulé, nous pouvons tout simplement nous étendre et nous reposer au moment où nous réalisons être partis quelque part.

Il est fréquent que de telles variations se produisent et nous n'avons pas à nous en soucier. C'est notre pratique, sur le long terme qui fera la différence, de sorte que toutes les variations qui se produisent, nous les prenons dans notre foulée et persévérons dans notre pratique deux fois par jour.

Q 5: J'ai entendu que la concentration est un des éléments clés du samyama. Pourtant, vous ne la mentionnez pas. Pourquoi?

R 5: Dans le style de samyama que nous faisons ici, nous prenons un objet, le sûtra, avec notre attention pour le laisser aller. Le fait de prendre est appelé dharana, la sixième branche du yoga. Laisser aller est dhyana, la dissolution du sûtra, le composant méditatif, la septième branche du yoga. L'absorption du sutra dans le silence intérieur est le samadhi, la huitième branche.

Il est important de reconnaître que quand nous prenons le sûtra d'une façon très faible et très vague les trois branches du yoga coexistent en même temps. A mesure que notre silence intérieur devient stable et régulier grâce à notre pratique bien établie de la méditation profonde et à notre expérience grandissante du samyama, cela devient naturel et facile. Le samyama comporte ainsi les trois aspects ensemble et c'est la raison essentielle de ses effets remarquables.

Même si cela peut sembler quelque peu ironique, l'étape maladroite par laquelle nous pouvons passer pendant les quelques jours ou semaines où nous commençons la pratique du samyama, est causée par une trop grande fixation du mental à la surface du sûtra. En d'autres mots, trop de concentration. Réussir dans la pratique du samyama vient en effleurant faiblement le sûtra avec l'attention pour ensuite le laisser aller. C'est aussi simple que cela.

Le mot dharana est souvent traduit par concentration et c'est le reflet de la façon dont certaines traditions pratiquent à la fois la méditation et le samyama, en tout cas à certaines étapes, en fixant le mental sur un objet, tels un mantra ou un sûtra, jusqu'à ce qu'il s'épuise et tombe dans la tranquillité. D'où le mot concentration. Mais ce n'est pas la façon de pratiquer la méditation profonde et le samyama dans l'approche d'AYP, nous n'utilisons donc pas le mot concentration en relation avec notre pratique afin d'éviter la confusion avec des techniques enseignées ailleurs. Quand nous parlons de concentration, c'est dans un autre contexte.

Concentration veut dire une attention complète ou intense. A mesure que nous avançons dans nos pratiques et nos expériences, le silence intérieur continue de croître et de se stabiliser en nous, avec de nombreux bénéfices. Un de ces bénéfices est la capacité à concentrer de plus en plus l'attention comme un rayon laser sur n'importe quelle tâche ou objet pour une période de temps prolongée. En d'autres mots, avec le temps, le yoga augmente considérablement notre pouvoir de concentration. Cette aptitude à se concentrer est un effet des pratiques de yoga qui à son tour devient une cause dans tout ce que nous entreprenons dans la vie. L'amélioration de la capacité à se concentrer est un bénéfice pratique du yoga, un parmi beaucoup d'autres.

Comme tant de choses dans la vie spirituelle, l'émergence de la concentration à partir du silence intérieur indifférencié est un paradoxe apparent. Pourtant c'est bien le cas. Plus nous serons conscients (le silence intérieur), plus nous serons capables de concentrer notre attention de façon intensive sur les tâches externes pour une longue période de temps.

Quand nous nous engageons jour après jour dans le processus efficace du samyama, le flot du silence intérieur se déversant vers l'extérieur va prendre une part beaucoup plus active dans notre vie. Avec le temps, il devient un vaste débordement d'attention, d'énergie positive, d'intelligence et d'amour qui peut produire des résultats remarquables. C'est l'étoffe dont on fait les miracles.

Q 6: Je pratique la méditation bouddhiste depuis des années. Puis-je pratiquer en même temps ce style de samyama?

R 6: Le carburant du samyama est le silence intérieur. N'importe quelle technique de méditation qui cultive le silence intérieur (également appelé le témoin) sera un soutien à la pratique du samyama. En conséquence, la méditation bouddhiste fonctionnera dans la mesure où elle cultive le silence intérieur. Le meilleur moment pour une pratique structurée du samyama se situe tout de suite après la méditation, c'est le moment où le silence intérieur a la plus grande chance d'être au rendez-vous. Nous nous reposons toujours 5 à 10 minutes après la pratique du samyama, de préférence couché, pour faciliter l'assimilation du flux de l'énergie interne et de la purification qui peut se produire en profondeur dans notre système nerveux. Si nous nous levons trop tôt, nous risquons d'avoir passablement d'irritation dans notre activité journalière.

Le samyama fonctionne également en dehors de nos pratiques assises et nous le constaterons toujours plus dans notre activité journalière à mesure que nous persévèrerons jour après jour dans nos pratiques assises. Il suffit de dire que notre génie réside dans notre tranquillité intérieure et que dans la mesure où nous sommes capables d'accueillir nos désirs dans cette tranquillité, la probabilité de leur réalisation augmentera considérablement. Einstein, Newton, Mozart et bien d'autres en portent le témoignage. Là où opèrent le silence intérieur et les principes du samyama, là est le génie. Il est en nous tous.

Q 7: Est-il mal de pratiquer le samyama pour obtenir un pouvoir personnel? Est-ce dangereux?

R 7: De toutes les façons dont nous pouvons chercher à accroître notre pouvoir dans le monde, le samyama est la moins dangereuse. Le samyama correct n'est pas une projection. Il n'a pas pour but d'acquérir ou de manipuler quoi que ce soit dans le monde. Le samyama est un abandon au divin en nous. Aucun mal ne peut en résulter, même si nous le faisons pour des raisons égoïstes.

De toute façon, que ne faisons-nous pas pour des raisons égoïstes? Tout ce que nous faisons nous le faisons pour notre propre moi même si nous faisons de grands sacrifices pour les autres. Il s'agit simplement de ce que nous estimons être notre moi. Quand nous devenons pleins de la joie de la pure conscience de félicité, nous commençons à voir notre propre moi en chacun et en toute chose autour de nous et nous agissons en conséquence. C'est le résultat direct de la pratique journalière de la méditation profonde et du samyama.

Ainsi, si nous avons un désir égoïste pour l'illumination ou pour des pouvoirs à exercer dans le monde, c'est très bien. Apprenez la méditation profonde, apprenez le samyama et allez de l'avant. Ce qui va se passer à mesure que nous continuons nos pratiques et agissons dans le monde est que nous allons grandir intérieurement. Notre perception va évoluer ainsi que notre sens du moi et la qualité de nos actions. Nous projetterons moins nos désirs personnels sur les autres et nous les abandonnerons davantage à la tranquillité. Peu importe quelles sortes de pensées impures nous avons pu y mettre, ce qui en sortira sera le flot divin. C'est un processus naturel de purification. C'est très simple. Le samyama est un judo divin qui absorbe tous les désirs et les élève à un niveau divin qui va ensuite se manifester sous forme d'amour et d'aide pour tous ceux qui nous entourent. Ce genre d'abandon n'est pas de la faiblesse. C'est la force la plus grande que nous puissions trouver dans la vie, force nourrie par l'infini qui réside en nous.

Ainsi donc, craindre que l'on puisse abuser du samyama et l'utiliser pour mal faire est un mythe. Avec une pratique correcte, c'est impossible. On peut dire que moralement le samyama se régule lui-même, voulant dire par là que plus nous nous intériorisons dans le samyama, plus de force morale nous viendra de l'intérieur. Si la pratique n'est pas correcte, s'il n'y a pas de lâcher-prise dans la tranquillité, ce n'est plus du samyama et le pouvoir susceptible d'en résulter sera bien moindre.

Le samyama n'est pas la projection d'un pouvoir personnel. Si une pratique fait appel à la projection, c'est quelque chose d'autre. Cela peut être l'ego induit en erreur, de la magie noire, quel que soit le nom qu'on lui donne. Ce n'est pas le samyama. S'il existe un danger, il est dans la projection d'un pouvoir personnel. Bien des maux de notre monde viennent de là. Le samyama est le grand guérisseur des aventures égocentriques qui ont causé tant de misères dans le monde. Une pratique correcte du samyama est infaillible dans ses résultats. Une pratique incorrecte ne marchera pas. Le samyama est très sûr.

Ainsi, commençons le samyama et tout ce que notre cœur désire nous sera donné et bien plus encore.

Q 8: Dans ma pratique du samyama, j'ai parfois la respiration qui s'accélère ainsi que des mouvements physiques. D'où cela vient-il?

R 8: Quand, en pratiquant le samyama, nous laissons aller systématiquement nos sûtras, le silence intérieur commence à bouger en suivant différents chemins qui reflètent la saveur des sûtras que nous utilisons, donnant ainsi naissance à toutes sortes de sensations, de pensées et de sentiments. Cela provient de la purification qui se produit dans notre système nerveux. La mise en mouvement de notre silence intérieur peut être aussi ressentie comme de l'énergie qui bouge à travers nous, énergie qui peut provoquer des symptômes physiques tels que des changements de la respiration et des mouvements physiques.

Quelquefois, nous qualifions les symptômes physiques de yoga automatique, du fait qu'ils peuvent ressembler à des mouvements de yoga ou à des pratiques respiratoires. Quand nous parlons de yoga automatique, nous ne voulons pas parler de pratiques à suivre. La façon de traiter de tels symptômes est de ne jamais les favoriser ni d'essayer de s'en débarrasser. Simplement, nous favorisons sans effort la pratique que nous sommes en train de faire par rapport à de telles expériences. Dans le cas présent, la procédure facile de notre pratique du samyama.

Il peut arriver que de tels symptômes deviennent spectaculaires, tel le corps commençant à trembler ou à sauter sur notre siège de méditation pendant le sutra sur la légèreté de l'air. Si cela arrive, nous devons prendre les précautions nécessaires pour nous protéger, pour éviter de pratiquer sur un lit fragile et avoir un coussin suffisant ou une surface solide pendant notre samyama. Même si notre pratique peut sembler parfois chaotique, il y une méthode derrière et beaucoup d'intelligence accompagne les mouvements de l'énergie. Pourtant, c'est à vous de prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer votre sécurité. Cela est vrai de toutes les pratiques de yoga est c'est un aspect du "self-pacing".

Les mouvements physiques sont provoqués par la friction des énergies internes en mouvement à travers notre système nerveux qui n'est pas encore entièrement purifié. Plus nous avancerons sur le chemin, plus nous aurons de purification et d'ouverture et vraisemblablement moins de mouvements physiques excessifs. Les expériences correspondront davantage au silence intérieur permanent, à la félicité extatique et à l'effusion de l'amour divin.

Sur le chemin de la purification et de l'ouverture, toutes sortes de choses peuvent se produire. Cela fait partie du territoire et nous faisons face à ce qui arrive de manière à continuer à progresser de façon sûre et confortable.

Q 9: Pendant le samyama et après pendant encore un certain temps, je suis rempli d'une lumière brillante et d'une énergie agréable. Est-ce le résultat juste?

R 9: C'est une autre façon d'expérimenter la purification et l'ouverture. Cela signifie que nous ressentons le courant de l'énergie interne avec moins de frictions ce qui donne naissance à la lumière intérieure et à l'extase. De telles expériences peuvent aller et venir le long du chemin de purification et d'ouverture.

Avoir ce genre d'expérience ne veut pas dire que nous sommes arrivés. Plus que vraisemblablement, nous continuerons à avoir bien des hauts et des bas tout au long de la route. C'est un aperçu de ce qu'à long terme sera notre vie de façon permanente. L'important est de persévérer avec les pratiques journalières et de les privilégier par rapport à toutes les expériences agréables qui pourraient nous distraire de faire ces mêmes pratiques qui les ont permises.

De bonnes choses se produisent. C'est votre pratique qui en est la cause aussi favorisez toujours la pratique.

Q 10: Pourquoi, parfois, suis-je énervé et irritable après ma pratique du samyama?

R 10: Nous pouvons nous sentir irritables si nous en faisons trop dans nos pratiques ou si nous en sortons trop vite, sans avoir pris un repos suffisant à la fin. Une des causes les plus fréquentes d'irritabilité dans l'activité est de se lever trop tôt après les pratiques. Occupez-vous de cela en premier. Il est très important de prendre au moins 5 à 10 minutes de repos après notre pratique du samyama. Il est bien d'avoir la possibilité de s'étendre pour se reposer.

Si, même en prenant un repos suffisant avant de nous lever, l'irritabilité persiste après les pratiques, il se pourrait bien que nous en fassions trop. Dans le cas du samyama, si avec deux répétitions du sûtra nous ressentons de l'irritabilité, nous pouvons revenir à une répétition pendant quelques séances et voir si cela aide. Si une répétition de nos sûtras est encore trop, nous pouvons de façon temporaire réduire le temps entre les sutras de 15 secondes à 5-10 secondes. Raccourcir le temps entre les répétitions des sûtras diminuera l'énergie relâchée dans la tranquillité ainsi qu'expliqué ci-dessus dans la question 3. Si nous sommes allés de l'avant en faisant plus de deux répétitions de nos sutras et que nous avons des difficultés dans notre vie de tous les jours alors nous devons revenir en arrière dans le nombre des répétitions jusqu'à ce que les choses se stabilisent.

En faire trop dans n'importe laquelle de nos pratiques peut provoquer de l'irritabilité. Il est donc bon de prendre une vue d'ensemble de toutes nos pratiques et de faire les ajustements nécessaires dans les pratiques les plus susceptibles de causer le courant excessif d'énergie et de purification.

Le "self-pacing" dans nos pratiques est un savoir-faire important à développer à mesure que nous poursuivons notre chemin. A travers les leçons, nous continuons encore et encore à revenir sur les nombreuses nuances du "self-pacing".

Q 11: Quel est le but ultime du samyama?

R 11: Ainsi qu'il a été déjà mentionné, quel que soit votre but, qu'il soit pour vous ou pour d'autres, il sera une raison bien suffisante de pratiquer le samyama pour autant que vous ayez déjà cultivé une fondation de silence intérieur. A partir de là, le processus du samyama nous emmènera progressivement vers un but qui sera toujours le nôtre, mais plus élevé. Si nous recherchons les pouvoirs, le samyama nous les donnera, mais pas nécessairement de la façon que nous espérions. Quand nous nous engageons dans le samyama, nous n'obtenons pas toujours exactement ce que nous voulions, mais nous obtenons toujours ce dont nous avions besoin pour avancer sur notre chemin spirituel.

A la fin, le samyama avec nos autres pratiques de yoga nous conduira vers l'illumination, le silence intérieur en permanence, la félicité extatique et l'effusion de l'amour divin.

Le gourou est en vous

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